L'émerveillement collectif de ces gens assistant au service d'un grand cru par ce sommelier métallique est étonnant.
Service impeccable, à faire verdir le meilleur sommelier du monde, assuré par un bijou mécanique du "Grand Répertoire", au Grand Palais.
Spectacle jubilatoire dans le cadre du "Paris Burlesque Festival", revue parisienne d'effeuilleuses, de danseuses et d'acrobates, de Juliette Dragon avec "le Cabaret des Filles de Joie", à la Bellevilloise en octobre dernier.
Historiquement fondée aux lendemains de la commune, en 1877, La Bellevilloise fut la première coopérative parisienne, elle avait pour projet de permettre aux gens modestes, l'éducation politique et l'accès à la culture. Aujourd'hui, ceux qui sont à la tête de ce lieu de résistance s'efforcent d'en garder l'esprit.
Devant la porte de Brandebourg, située à l'époque dans le "no man's land" de la zone Est, les géants fêtent leurs retrouvailles.
La petite géante danse de joie et saute tellement bien, qu'elle passe à l'Ouest par dessus la "Brandenburger Tor".
"C'est l’un des plus gros événements culturels jamais organisé dans les rues de la capitale, depuis l’emballage du Reichstag par Christo en 1995".
Le spectacle dura quatre jours; trois jours de déambulation "solitaire", en passant sur des lieux historiques tels que Checkpoint Charlie, Potsdamer Platz, Alexander Platz, Friedrichstrasse, pour terminer par une parade commune suivie d'une balade en bateau.
S'arrêtant devant le Reichstag, les deux géants réunis rendent symboliquement à la foule, les dizaines de milliers de courriers interceptés et censurés par la Stasi, la police politique de l'Allemagne de l'Est, pendant ces vingt-sept ans d'enfermement.
Le moulin à guitares, la fontaine de cymbales, l'orchestre philharmonique, le chef d'orchestre Mino Malan, le créateur François Delarozière, le groovagaz, le pastissophone lunaire mais encore le xylo à coudre, le cocodéon, le violon scie, le piano culbuté, sans oublier la cocotte à flûtes, les comédiens et les musiciens; alors il ne nous restait plus qu'à ouvrir les yeux et les oreilles pour assister au spectacle de cette étonnante symphonie mécanique.
Le choeur de klaxons et les chignole-tambours en folie, sont des machines à musique conçues et construites par François Delarozière avec des matériaux de récupération. Elles font partie d'un ensemble symphonique composé d'une vingtaine de machines toutes aussi burlesques les unes que les autres, associées à un orchestre philharmonique, le tout dirigé par le compositeur Mino Malan.