C'est à 10 000 km d'ici, à Seam Reap, que nous avons retrouvé des copains, Odile et Jacky, sans que cela soit tout à fait le hasard, mais un peu quand même.
Avec Catherine et des amis de Julie leur fille vivant à Phnom Penh, nous avons passé du lever au coucher, la journée sur cet immense lac, le Tonlé Sap, en compagnie d'un guide travaillant pour "Osmose", une ONG oeuvrant pour la protection des oiseaux migrateurs.
Des plateformes sont aménagées et des gardiens assument des permanences, nuit et jour loin de tout afin de lutter contre le braconnage. Ce sont des observatoires d'où les touristes comme nous sont amenés à découvrir le grand coucal, le pélican, la cigogne, l'aigrette, le guêpier, le héron cendré, le martin pêcheur, le crabier chinois...
Sachant que tous ces oiseaux arrivent et repartent en fonction du niveau de l'eau qui correspond soit à la longueur de leurs pattes, soit à la longueur de leur bec.
Le Tonlé Sap, plus grand lac d'eau douce d'Asie du Sud-Est, multiplie sa surface par 7 entre le moment ou il est le plus bas et celui ou il est au plus haut.
Pendant les fortes moussons, tellement d'eau arrive dans le delta du Mékong que le cours du fleuve s'inverse.
Pour le pays, le Tonlé Sap est un véritable poumon qui permet le reste de l'année, en période de sécheresse, des cultures diverses.
Les jacinthes d'eau sont des plantes invasives. Pour en limiter le nombre, elles sont cueillies et les tiges mises à sécher pour tresser des tapis, des paniers, des chapeaux...
Les habitants cultivent leur jardin et des bananiers, des manguiers poussent sur de petites terrasses flottantes jouxtant les maisons; il faut juste ne pas oublier que l'on est sur l'eau en sortant de chez soi cueillir une papaye, sinon gare au crocodile.