"Découverte de Pursat par une chaleur torride, il fait bien 35°, a l'ombre, mais comme l'ombre est rare... On s'achète un chapeau et nous continuons.
Le long de la rivière, un ancien barrage Khmer en ruine, l'eau toujours, et des gens, des pêcheurs, des enfants dedans, s'éclatant, ce sont les princes de l'eau, qui malgré leurs difficiles conditions de vie, profitent de leur vie d'enfant."
" D'ici quelques minutes, le train en provenance de Phnom Penh est attendu, éloignez vous du quai . "
Depuis que la ligne officielle est interrompue, les cambodgiens ont imaginé un moyen de réutiliser la ligne ferrée à voie unique en inventant un train ultra léger et rapidement démontable; en cas de croisement, celui qui est le moins chargé est déposé en 2 mn pour laisser le passage, avant d'être remonté et de poursuivre sa route.
300 km et 75 gares séparent Phnom Penh de Battambang, ville située à l'Ouest du pays où nous nous trouvions à ce moment là.
Ce système débrouille permet le déplacement de villageois et de marchandises, en suppléant à 30km/h, à la déficience de l'état,
tout en améliorant l'ordinaire des conducteurs de loco, des chefs de gare, des contrôleurs...
Maintenant que les voitures, camions, pick-up, remplacent petit à petit les charrettes, je vous laisse imaginer la vie des gens aux abords des pistes de latérite; cette poussière ferrugineuse s'infiltrant dans les moindres recoins.
A l'entrée de certaines villes, des camions-citernes arrosent le sol, pour limiter les dégâts.
Couramment, il existe des mototaxis que l'on appelle les moto-dop.
Le soir venu nous étions devenus de vrais Peau-Rouge, à l'intérieur comme à l'extérieur.
A partir d'avril la mousson revient et au fil des semaines le Mékong retrouve sa vigueur au point de tout balayer sur son passage, y compris ce pont de bambou qui alors vogue vers la mer de Chine. Un bac est mis en circulation permettant aux villageois de cette île proche de Kompong Cham, d'aller et venir.
En décembre le niveau du fleuve devenant trop bas, le pont est reconstruit par les charpentiers de l'eau, véritables z'as de de la baguette de bambou.
Que l'on soit piéton ou "tomobile", vélo, moto, tuk-tuk ou animal, un droit de passage est demandé proportionnellement à sa catégorie, par le locataire de cette concession chaque année remise en question.
Le coût pour une automobile est trente fois celui d'un piéton; humain ou zébu.
Au départ du Havre.
Nous sommes dans la jungle à 800m d'altitude, à l'Est du Cambodge.
Il pleut et une gadoue monstre recouvre la piste.
Des représentants du gouvernement déjeunent tranquillement au sec, pendant que des gens du peuple patientent au mouillé.
Ce contraste est saisissant, mais il est à l'image de ce que peuvent vivre deux touristes lambda à la découverte de ce pays.
Les gens de pouvoir affichent constamment leur richesse et leur force.
C'est dans la capitale que nous avons vu les plus imposants 4x4 et c'est là que pour la première fois, j'ai vu ce que l'on appelle des "Hummer"; ces sortes de tanks tout terrain, heureusement en voie de disparition, que l'on croise devant les boites de Phnom Penh et qui brûlent un litre de gazoline au kilomètre de trottoir parcouru.