Il est 7h, les bidons sans frontières s'éveillent doucement, après cette première nuit passée en Auvergne, pour le festival des insectes.
Quelques baillements et une douche de soleil plus tard, les voilà tout frais, tous prêts à recevoir le public venu admirer la chorale d'aluminium.
Il se nomment Coquelicot, Babouchka, Clochette, Lucette, Révolte, Petit Botox, Raymond, Vilpot, Bie Done, Mignonne, Ali, Magali, Aper Soon, Roméo, Paquerette, Apocalypse, Couch' Ozonne, Capri, Clafoutis, Cerise pour les plus célèbres de la bande des 300.
Leur chef s'appelle Gérard, artiste Land Art, ayant choisi de les exposer de manière éphémère, à différents endroits de la planète, qu'il s'agisse d'une montagne jurassienne, d'une capitale, d'un village, d'un désert de neige ou de sable.
Quand les bidons ne chantent pas, ils deviennent des "surligneurs de paysage". Sortes de stabilos des montagnes, afin d'en accentuer le trait. Sachant que dans leur jeunesse, c'est de la traite qu'ils dépendaient, de la traite des vaches, blanches et rousses, montbéliardes. Trait, traite, heuuu... il n'y a qu'un meuh de différence ?
Pour en savoir plus, cliquez les bidons, vous aurez plein d'infos et vous verrez ces "sans voix", photographiés, immortalisés, bouche bée, en bonne compagnie mais parfois dans des conditions très dures, frigorifiés les pieds sur la glace ou ruisselants de soleil !
Le chef de chœur.**
Un grand merci à Gérard et sa-ma famille, venu tout spécialement avec sa troupe nous présenter "la chorale sous les pommiers", pendant les trois jours du festival des insectes à la cité de l'abeille.
«Fais gaffe Gérard, n'oublie pas que ce ne sont que des bidons, des bouts d'alu.
A trop vouloir les anthropomorpher, ils risquent de nous fomenter une révolution,
je t'aurai prévenu !!!»
Dixit Bernard le conteur.
*En espéranto.
**Merci Claude pour cette chouette photo.
-Merci à Jean Pierre Quinonéro et Dominique pour le prêt des tréteaux de maçon.