Guy en compagnie de Suzanne et Josiane.
Guy et ses voisins; troisième en partant de la droite, Didier Cornet, Maire du Paysan magnifique.
Le discours de remerciements de Guy
Discours de présentation de Mr Pierre Roze vice-président de TDM attaché à la culture.
Ce 3 juillet 2019, 110 personnes se sont déplacées pour le vernissage d'un paysan,
qui avec discrétion, abnégation, passion, toute sa vie aura œuvré pour la Terre,
ce « gars de rien », comme certains se plaisent à le nommer,
mériterait d’être classé au patrimoine mondial de l’humanité !
CI-DESSOUS, LE DISCOURS DE MIREILLE CARTON:
Merci à Alain de me laisser la parole et à vous de m’écouter
J’ai une pensée forte ce soir pour toutes celles et tous ceux qui ont travaillé à créer ce lieu et à le faire vivre, élus qui l’ont décidé et porté , architecte qui a construit un espace très beau et très intéressant, entre ville et campagne, agents de la communauté de communes, responsables des associations, simples citoyens engagés pour le dynamisme et le rayonnement de ce territoire. Pensée aussi pour tous les artistes qui ont partagé leurs créations, leurs émotions, leurs pensées avec le public, parce que c’est cela une exposition, comme ce soir, l’occasion de s’enrichir par la découverte d’un univers et les questionnements que cette découverte suscite. J’ai compté 74 exposants depuis le début des expositions en 2007, ce n’est pas rien. Puis il y eut des conférences, projections, débats, rencontres de toutes sortes, autres moyes d’élargir nos horizons. C’est avec tristesse et incompréhension, et un fort sentiment d’injustice et de révolte que nous nous retrouvons ce soir pour cette dernière exposition. On nous a promis que ce lieu resterait dédié à la culture au service des habitants, espérons qu’il en sera ainsi, le transformer en espace marchand serait un bien triste signe du chemin que prend notre société vers toujours plus de possessions matérielles au détriment des « vraies richesses » : je termine sur cette citation de Jean Giono en écho aux photos d’Alain et en souvenir de l’exposition que j’ai présentée avec Agnès Dupuy en novembre 2016 intitulée « Les chemins de Giono » : « Cette société bâtie sur l’argent il faut la détruire avant d’être heureux. Posséder est bien la gloire de l’homme quand ce qu’il possède en vaut la peine. Tu sens bien que notre époque est énervée et tremblante : trop d’hommes sont privés des joies naturelles. Tous. Car le plus riche ne s’est pas enrichi : il est toujours un pauvre homme. Je ne te dis pas de te sacrifier pour les générations futures : ce sont des mots qu’on emploie pour tromper les générations présentes, je te dis : fais ta propre joie. Vis naturellement ; et, puisque dans la société moderne on le considère comme une folie, installe la société qui le trouvera logique. Il ne faut plus qu’une petite poussée de tes mains pour qu’elle soit. » (Jean Giono, les vraies richesses, 1936).
Mireille Carton, 3 juillet 2019
CI-DESSOUS, LE DISCOURS DE ALAIN BENOIT À LA GUILLAUME:
Bonsoir et un grand merci à vous tous d’être venus, merci à Benny, le paysan magnifique, merci à vous ses amis, mes amis, merci à vous « public chéri » comme le disait Pierre Desproges et merci à vous les élus, sans oublier TDM et son président Tony Bernard.
Merci à Pierre Roze, adjoint à la culture au sein de TDM, merci à Olivier Chambon, maire de Celles
et merci à Didier Cornet, maire de Viscomtat, maire du paysan magnifique !
Cela fait plus de 10 ans que je cherchais un témoignage photographique sur le monde paysan. Et un jour Guy arriva avec un cochon incroyable nourri aux patates de son champ.
Il me permis de faire des photos et ce fut alors le déclic d’une amitié qui commençait.
Je me mis à l’accompagner dans ses différentes activités, quelles que soient les saisons,
le temps, chez lui, en balade dans la plaine de la Limagne à la recherche de noix car ses noyers avaient gelé ! Au moulin à huile, en transhumance à Vollore Montagne, pour « la fête » au cochon,
chez le maquignon qui lui achète une bête, faire connaissance de Marion, l’inséminatrice de la Marquise...
Au restaurant... Chez ses cousins... Chez ses amis... En voiture, en tracteur qu’il manie avec adresse...
Au festival des insectes...
Quand on sait que les bêtes qu’il élève aujourd’hui, sont les descendantes de celles que ses grands parents, Philomène et Joseph, élevaient déjà...
Combien de générations de vaches se sont succédées chez toi, décontractées et heureuses ?
Guy qui partait vendre son beurre et ses fromages issus du lait de ses bêtes nourries sans ensilage, sans maïs, sans produit chimique...
Nous n’avons rien inventé, les circuits cours il connait cela depuis toujours !
Sortir les brouettes de fumier bio, cet or noir du paysan qui lui permet de fumer ses champs...
Guy, n’es-tu pas un protecteur de cette Terre irremplaçable ?
N’es-tu pas le précurseur du modèle agricole de demain ?
Quel travail, quelle passion, quel savoir faire, bravo !
Mais faire des photos est une chose, les choisir en est une autre et ce choix fut très difficile.
Comme le dit Vincent, choisir c’est renoncer, choisir c’est mourrir un peu...
49 tirages sur papier d’art composent cette exposition et à ce titre je remercie Laurent Brentchaloff
de l’Atelier Baryté, pour la très grande qualité de son travail.
Avec Mariette, nous avons essayé d'associer les photos afin qu’elles se parlent entre elles.
Pour autant, vous imaginez bien que ces 49 photos représentent non pas une goutte d’eau, mais un brin d’herbe délicatement parfumé au milieu des champs sauvages de Guy et qu’il reste du stock pour faire encore bien plus que tout ce qui vous est présenté ici.
Administrativement, cela fait plus d'un an que cette exposition est officiellement mise en route.
Par contre, autant je savais que j’allais être le dernier de la saison, autant je ne savais pas que je serais le dernier tout court !
Depuis 2012, grâce aux élus de l’époque et plus particulièrement à Paul Rodier,
Président de la ComCom de la montagne thiernoise, 50 expositions se sont déroulées dans ce lieu.
50 personnes, 50 artistes ont eu la chance d’exposer dans le seul lieu culturel communautaire de notre petite région.
J’ai eu la chance d’en faire partie, au printemps 2013, grâce à Marion Chastaing qui travaillait ici et qui avait insisté car en 2012 je ne me voyais pas m’engager dans ce projet.
Cette exposition s’appelait « Balade pour un hexagone d’abeilles » et elle essayait de mettre en évidence les problèmes que pose l’agriculture aux abeilles qui meurent d'un système agricole industriel et chimique. L’exposition d’aujourd’hui, « Le paysan magnifique » découle directement de celle-ci
en voulant montrer la nuance qu’il y a entre un paysan et un exploitant agricole.
Un peu comme la différence que l’on a entre un chemin et une autoroute...
Cette première fois ou j’ai exposé m’a permis par la suite d’exposer dans d'autres lieux et même jusqu'à Cuba.
Malheureusement, nous voici pour la dernière fois dans cette maison lumineuse
spécialement aménagée pour les expos et qui fermera le 18 septembre.
Je ne sais si nos élus ont saisi son importance qui n’est pas qu’une ligne budgétaire à supprimer, et si ils ne feront pas fi de l’apport culturel, intellectuel, convivial que cette Maison du Pont apportait et aurait continué d’apporter si ils avaient accepté d’en améliorer le fonctionnement. Cette maison, en plus du tourisme, des conférences,
a été une « pépinière » permettant à des talents locaux de s’exprimer.
Ce lieu n’était pas assez fréquenté ? Mais qui en avait la responsabilité ?
Il faut savoir que les personnes qui exposent ici ne coûtent rien à la collectivité, ne coûtent rien à TDM, car elles finançent elles-même leur exposition.
Pour la première fois il y a un calicot qui annonce l'expo à l’extérieur.
Pourquoi aura-t-il fallu 7 ans, depuis l’ouverture pour que cela se fasse ?
Je précise que c’est nous qui l’avons installé et que cela n’a rien couté à TDM.
Je tiens à redire ici qu'un collectif de 150 personnes s’est constitué pour protester contre cette fermeture décidée en catimini.
Suite à plusieurs réunion, certaines bien mouvementées, d’autres plus constructives,
avec Tony Bernard et Olivier Chambon, nous étions arrivés à un accord et ils nous avaient garanti que ce lieu resterait un lieu culturel.
Hors un appel d’offre vient d'être lancé précisant que les projets commerciaux peuvent aussi candidater. Comment pouvez-vous mettre en concurrence des projets culturels et des projets commerciaux ?
Sur quels critères vous baserez-vous quand il s’agira de choisir entre un projet commercial
qui rapportera de l’argent par son loyer face à un projet d’association culturelle sans le sou ?
Que va devenir cette Maison du Pont ?
Avec Mariette, nous remercions Estelle Chambon, Karine Mechin et Thomas Camus qui, au sein de TDM, ont œuvré à la partie communication et administrative de cette exposition « Le paysan magnifique ». Nous tenons aussi à remercier Marine Pereira avec laquelle nous entretenons depuis qu’elle est là,
de très bonnes relations tout en saluant, Marine, ton professionnalisme.
Un grand merci aux amis de Guy Benny qui ont accepté d’être dans l'exposition:
Michel Cornet, Richard Dosjoub, Alain Faure, Jean Fétu, Marion Franck, Noël Moignoux, Gaëtan Pouly, Jacques Vachérias, ...
Merci à vous tous d'être venus, combien sommes-nous ce soir ???
Merci à vous qui avez spécialement fait le déplacement pour venir voir un paysan,
qui avec discrétion, abnégation, passion, toute sa vie aura œuvré pour la Terre.
Ce « gars de rien », comme certains se plaisent à le nommer,
ce paysan de la montagne thiernoise, mériterait d’être classé au patrimoine mondial de l’humanité !
J’espère Guy que tu ne m’en veux pas trop de t’avoir emmené dans cette galère,
j’espère encore longtemps t’embêter avec mes clics et mes clacs !
Merci Benny pour ta patience, ta gentillesse et ton amitié !
Alain Benoit à la Guillaume le 3 juillet 2019
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